Les CE1 B au musée du Louvre

Les CE1 B sont allés au musée du Louvre le vendredi 29 mai 2015.

Notre sortie a commencé par un temps de détente dans le jardin des Tuileries, suivie d’un pique-nique et de jeux divers et de ballons pour les enfants.

Ensuite, nous nous sommes rendus, au milieu de nombreux touristes, au musée pour une visite à travers les collections de la Renaissance italienne (avec les explications enrichissantes de la maman d’Hannah).

Nous avons d’abord évoqué l’histoire du Louvre, un château, abandonné pour Versailles, devenu musée à la Révolution, pour partager l’art avec tous ; et regardé par des fenêtres les ajouts récents comme la Pyramide de Pei (qui évoque les tombeaux des égyptiens) et l’étrange tapis volant qui couvre les collections des arts de l’Islam. En réalisant qu’il fallait au Louvre regarder les œuvres mais aussi tout autour de nous, le sol et les murs.

Puis, nous avons observé avec intérêt des sculptures antiques (du gladiateur Borghèse, devant lequel les élèves se sont arrêtés d’eux-mêmes, à la Victoire de Samothrace, statue en marbre de l’île grecque de Samothrace représentant une déesse ailée dont le vêtement semble s’envoler sur une proue de navire).

Ce sont justement ces sculptures antiques qu’ont regardées les artistes de la Renaissance, une époque importante pour l’art qui vient après le Moyen-Age et pendant laquelle des artistes, surtout en Italie, ont peint avec les sculptures grecques et romaines sous les yeux et en rêvant aux peintures antiques qu’ils ne connaissaient que par des textes (car presque toutes, décrites comme magnifiques, ont disparu). Ils voulaient prendre pour modèle le réel au moyen de la perspective pour représenter sur une surface plane un monde dans lequel on puisse s’enfoncer avec les yeux (des tableaux comme des fenêtres qui agrandissent la vie).

Nous avons vu deux œuvres de la première partie de la Renaissance : Vénus et les Trois Grâces offrant des présents à une jeune fille, une fresque mythologique de Sandro Botticelli venant d’une villa à Florence, et Le Couronnement de la vierge de Fra Angelico, un artiste religieux qui donne ici sa vision du Paradis, sur un retable (un tableau qui est placé derrière l’autel, pour une église), dans lequel on peut imaginer rentrer et monter les marches colorées.

Nous nous sommes ensuite dirigés vers deux tableaux de l’immense Léonard de Vinci - Sainte Anne, la Vierge et l’Enfant jouant avec un agneau, dite La Sainte Anne (un tableau très étrange qui nous parle du mystère de la naissance de Jésus et de sa mort, avec la présence de l’agneau et du précipice) et La Joconde, tous deux très difficiles d’accès, sous verre et entourés de beaucoup de monde (même si les enfants ont eu le droit – et eux seuls ! – de passer devant La Joconde) – occasion d’apprendre qu’il faudrait toujours regarder un tableau de près, pour voir les détails et la matière, et de loin, pour comprendre le sujet. Et nous sommes ensuite allés dessiner devant Les Noces de Cana de Véronèse, un immense tableau peint à Venise, où l’on voit Jésus (qui vient de changer l’eau en vin) et Marie à un repas de mariage à Cana en Galilée, face auquel La Joconde semblait bien petite.

Puis il a fallu rentrer (certains n’ont pas résisté à jeter des coups d’œil aux œuvres de Delacroix, de l’époque de Victor Hugo, sur le chemin du retour) et remonter par la Pyramide.

Les enfants, malgré le monde, ont été très curieux, ont beaucoup dessiné et posé de nombreuses questions, très étonnés notamment de la nudité des sculptures antiques et par la violence de certains sujets religieux représentés dans des œuvres croisées durant la visite (de Saint-Sébastien à Saint Jean-Baptiste).