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La vie de l’école

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Les CM2 B apprentis écrivains

« Le Petit Prince, d’autres rencontres »

Nous avons lu et étudié « le Petit Prince » d’Antoine de Saint-Exupéry dans le cadre du voyage, thème de notre année.
Voyage dans l’univers, de planète en planète, bien sûr et qui fait suite à notre vaste travail en astronomie. (lien vers article site école)
Mais surtout, voyage intérieur à la recherche de valeurs, de sentiments, de questions humanistes que le Petit Prince nous invite à découvrir et nous pousse à rencontrer l’autre « créer du lien ».
Alors, chacun a imaginé un XXVIIIe chapitre ! (soit 28 chapitres supplémentaires !)

Cette rédaction a bien évidemment entraîné des leçons spécifiques de grammaire, conjugaison, à ce type d’écrit que j’épargnerai à nos lecteurs ! Néanmoins, les élèves avaient des contraintes à connaître pour apprécier au mieux la qualité de leurs écrits.

Le Petit Prince devait rencontrer un autre personnage, sur Terre ou ailleurs, dialoguer avec lui et découvrir une nouvelle qualité, un nouveau sentiment, une quête ou enseigner lui-même à son hôte, une valeur qu’il a lui-même, déjà apprise. Enfin, pour que ce chapitre s’insère au mieux dans le livre de Saint-Exupéry, les élèves devaient glisser dans leur texte, une référence à l’œuvre.

Dernière étape, taper son texte sur un ordinateur et illustrer son chapitre.
Je félicite mes élèves pour avoir si bien compris mon projet « C’est tout à fait comme ça que je le voulais ! ».

En corrigeant leurs premiers jets, j’étais émue par leur sensibilité, leur imagination, la gravité ou l’humour de leur sujet.
En fin d’année, chacun repartira avec un exemplaire de l’intégralité de ce XXVIIIe chapitre !

Voici quelques rencontres « Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants. (Mais peu d’entre elles s’en souviennent.) »

Véronique Fantasia, enseignante des CM2 B

  • En mission !

La suivante planète était celle de Mae Jemison. Elle était en mission à bord du STS-47 qui se trouvait dans l’espace. De loin, elle entendit un rire :
« Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Ha !
- Ho hé ! Vous êtes le Petit Prince ? dit Mae.
- Bonjour, répondit le Petit Prince, qui êtes-vous ?
- Je suis Mae Jemison, astronaute Afro-Américaine et première femme à aller dans l’espace.
- C’est vrai, affirma Petit Prince, tu es la seule femme que je croise dans l’espace.
- Et oui ! Mae Jemison est la première femme envoyée en mission par la NASA qui, jusqu’à cette date ne recrutait que des hommes pour ses missions ! lui raconta-t-elle. »
Après des années d’études, Mae qui a toujours été curieuse, volontaire et surtout ne se laissait pas impressionner par celles et ceux qui laissaient entendre que les Sciences n’étaient pas faites pour les femmes, réalisa son rêve.
« Les choses changent petit à petit, Monsieur le Petit Prince, aujourd’hui la NASA fait confiance aux femmes, ajouta-t-elle.
- Mais comment savez-vous qui je suis ? interrogea le Petit Prince.
- Tu es exactement comme Antoine t’avait décrit, ton rire, tes cheveux d’OR !  »
- Mais vous savez là d’où je viens, j’ai rencontré un personnage sérieux comme vous et d’une humeur épouvantable. Alors que vous, vous êtes contente, sérieuse mais toujours joyeuse, heureuse et courageuse.
- Je suis contente de votre affection pour moi, mais les femmes sont tout aussi capables que les hommes ! rappela Mae Jemison.
- Moi, reprit le Petit Prince, là où j’habite, ma planète est si petite alors que l’espace est immense !
- Si vous voulez bien vous donnez la peine de me suivre, je vais vous faire visiter l’espace à bord de la Station Spatiale Américaine.
- Oui, bien sûr, affirma-t-il, j’en rêvais !
- Dans ce cas venez avec moi et mes compagnons de bord, conclut-elle. »
La navette STS-47 partit avec à son bord le Petit Prince et Mae Jemison.

Teva J. B.

  • Wonder pastèque en action

Arrivé sur la Terre, le Petit Prince se baladait en ville, il songea :
« Comme c’est triste ici, c’est tout gris et il n’y a que de lointains bruits de voitures en guise de son.  »
Puis un énorme bruit de chose qui tombe retentit. Le Petit Prince sursauta et se précipita vers le générateur de ce son intriguant. Il fit quelques pas et vit une pastèque vêtue d’un drôle de costume.
« T’es-tu travestie en super-héroïne ? demanda-t-il. »
Tout d’abord elle ne répondit point.
« Je ne me travestis pas, lâcha-t-elle antipathiquement.
- Oh ! Pardon, je demeure désolé. Ma langue a fourché, répondit le Petit Prince confus.
- Je suis Wonder pastèque et je sauve des vies, dit la prétentieuse.
- Pourquoi fais-tu cela ? questionna-t-il.
- Je me languissais de la vie que j’avais auparavant…
- Comment sauves-tu des vies ? demanda le Petit Prince.
- Et bien quand quelqu’un est en danger, je le vois et j’accours le sauver, expliqua-t-elle.
- Mais comment le vois-tu ? continua-t-il.
- Je ne vois pas avec les yeux. On ne voit jamais vraiment avec les yeux… »
Un silence s’installa.
« Mais moi j’aurais peur de m’aventurer ainsi, dit inquiet le Petit Prince.
- Moi, j’ai du courage, continua Wonder pastèque.
- C’est quoi le courage ?
- Oh tu m’énerves avec tes questions ! s’écria-t-elle.
- C’est quoi du courage ? insista l’intéressé.
- C’est avoir de l’ardeur, de l’énergie et pas de la lâcheté, expliqua-t-elle, en se calment de sa colère.
- Ah ! Je comprends… Mais comment en avoir ? demanda le Petit Prince.
- C’est long… Il faut dépasser ses peurs. De quoi as-tu peur ? questionna la pastèque.
- Beaucoup de choses… J’ai peur du noir, répondit l’enfant.
- Suis-moi, dit-elle d’un ton assuré.
- Qu’allons-nous faire ? commenta le Petit Prince. »
La pastèque conduisit le Petit Prince dans une vaste et sombre pièce. Elle ajouta :
« Je vais cacher un objet qui t’est cher quelque part dans cette pièce, j’éteindrai la lumière et tu partiras le chercher. Tu auras la volonté de chercher cet objet, car il compte pour toi. »
Le Petit Prince, pas rassuré, tendit un pétale de rose à la pastèque.
« Sur ma planète qui est toute petite, il y a une rose. Je la trouve merveilleuse car elle m’a apprivoisé, expliqua le Petit Prince.
- Oh ! J’aimerais tant la rencontrer… Moi, personne ne m’a jamais apprivoisée, raconta avec tristesse Wonder pastèque.
- Tu t’en rendras compte plus tard. Moi, je ne l’ai pas su tout de suite. Elle me manque, dit-il sans autre réponse. »
La pastèque saisit le pétale et le pose au fond de la pièce. Puis, elle éteignit la lampe, quand le Petit Prince eut fermé ses yeux.
« Va chercher ce pétale, ordonna Wonder pastèque, avec douceur.
- Je cherche d’abord à droite, puis à gauche… Elle est quand même bizarre cette pastèque, pensa-t-il. Je l’ai trouvé ! s’écria l’enfant blond, tout heureux.
- Tu as eu peur ? l’interrogea-t-elle.
- Au début oui, mais maintenant, j’ai compris.  »
Le Petit Prince n’a maintenant plus peur du noir. Il a perdu une peur mais a gagné une amie.

Juliette T.

  • Le Petit Prince et le baobab

En retournant sur sa planète le Petit Prince croisa une planète qui ressemblait à la sienne. Il y avait dessus un baobab qui, avec ses racines, perforait la planète qui était sur le point d’exploser. Le Petit Prince s’en rendit compte et voulut repartir mais le baobab lui dit :
« Attends !
- Tu parles ? s’étonna le Petit Prince, tu es un bien drôle de baobab. Comment t-appelles-tu ?
- Je m’appelle Jememèledecequinemeregardepas.
- Drôle de nom ! s’exclama le Petit Prince.
- Sais-tu ce qui se passe sur Terre en ce moment ?
- Oui, répondit le Petit Prince, mon ami Antoine rentre chez lui en machine volante.
- Non, je parle des problèmes qui ne me regardent pas, d’où mon nom.
- Que se passe-t-il ? demanda le Petit Prince intrigué.
- Apparemment, les hommes maltraitent mes confrères, les végétaux.
- Ah bon ? demanda-t-il.
- Ils les tuent avec d’énormes machines de fer.
-  C’est horrible ! Il faut faire quelque chose !
- Justement, je me suis dit qu’il fallait réagir, donc j’ai fait une liste. »
Il tendit au Petit Prince un petit bout de papier qu’il examina. Il lut les quatre mots à voix haute : « Non à la déforestation.  »
Le baobab lui dit :
« Peux-tu aller porter ce message sur Terre s’il-te-plaît ?
- Oui, bien sûr, dit le Petit Prince tout content de rendre un service. »
Et il s’envola.

Quentin M.

  • Le Petit Prince et l’ours

Après avoir visité la planète Terre, le Petit Prince alla voir la Lune. Dans un des cratères de la Lune il rencontra un ours triste. Le Petit Prince lui dit :
« Pourquoi pleures-tu ?
- Parce que les hommes viennent ici et ils repartent tout de suite après, sans devenir mes amis.
- Ah oui ! s’étonna le Petit Prince, comment t’appelles-tu ?
- Je m’appelle Albert, expliqua l’ours, vas-tu rester avec moi ?
- Non, pas vraiment, je reste juste un peu.
- Oh ! Non ! je t’en supplie ! répondit l’ours en pleurant. »
Le Petit Prince ressentit immédiatement un nouveau sentiment, mais il ne savait pas qu’est-ce-que c’était. Il demanda à Albert :
« Quel est le sentiment que j’éprouve ?
- Je ne te réponds pas ! s’énerva Albert.
- Quel est ce sentiment ? répéta le Petit Prince.
- Ce sentiment se nomme la culpabilité. C’est quand tu te sens coupable d’avoir fait quelque chose de mal ! expliqua l’ours.
- Ah ! Mais alors c’est ce que j’ai ressenti quand j’ai laissé tomber ma rose. »

Le Petit Prince pensa tout de suite « Mais si je me sens coupable de quelque chose de mal, alors je fais le mal autour de moi.  » Après avoir réfléchi le Petit Prince dit :
« Est-ce-que je peux rester un peu plus que prévu ?
- Mais oui ! sauta de joie Albert, tu vas voir, on va bien s’amuser, juste tous les deux !
- Tu n’es plus triste alors ?
- Non ! Je ne suis plus triste et merci d’être resté avec moi. »
Le Petit Prince resta un mois avec Albert et il repartit en disant à Albert :
« Ne t’en fais pas je reviendrai très bientôt.
- Je ne suis ni déçu ni triste car je me suis fait un ami.
- Au revoir ! cria le Petit Prince.
- Au revoir et encore merci ! répondit en hurlant Albert. »
Le Petit Prince ravi de sa rencontre s’en alla joyeusement.

Noha R.

  • Le crocodile et le Petit Prince

Au bord du lac le Petit Prince vit un crocodile et il le regarda sur sa planète, il descendit pour le voir de plus près. Ce crocodile avait l’air très gentil, mais le Petit Prince ne sut pas ce qu’était un crocodile. Il demanda :
« Qu’est-ce-que tu fais là ?
- Je regarde les étoiles, répondit le crocodile.
- Alors toi aussi ? Comme c’est drôle ! »
Le Petit Prince était très content de rencontrer une personne comme lui.
« Aimes-tu les couchers de soleil ? demanda le Petit Prince.
- Oh oui, regarde ! »
Tout en tournant la tête, le Petit Prince vit le magnifique coucher de soleil.
« Qu’il est beau ! chuchota le Petit Prince.
- Moi tu sais… je vois tout le temps des couchers de soleil.
- Où ça ? demanda le crocodile.
- Sur ma planète ! Tu ne viens pas du ciel ?
- Non, car je suis un crocodile. Mais comment fais-tu ? »
Le Petit Prince très déçu avait cru qu’il en voyait toujours comme lui, qu’il pouvait en voir quand il voulait :
« C’est dommage !
-  Tu sais, toi, tu peux juste te décaler de quelques mètres. Mais moi, je dois attendre sur ma petite colline une journée entière.
-  Si tu veux tu peux venir sur ma planète, dit le Petit Prince.
- Comment je ferai pour manger ? demanda le crocodile.
- Je pourrais te préparer des choses avec mon crayon et mes feuilles. »
Le Petit Prince commença à prendre son papier et dessina un tapis volant.
« Regarde ! exposa le crocodile.
- Quoi ? demanda le Petit Prince.
- Oooohh ! s’exclama-t-il. Quel magnifique coucher de soleil ! »
Puis le Petit Prince arrêta son tapis et tous deux regardèrent cette magnifique splendeur et le Petit Prince dit :
« Tu sais quand on est triste, il faut regarder un coucher de soleil. Un jour, je l’ai vu se coucher quarante-quatre fois. »
Le crocodile qui n’en avait jamais vu autant, était bouche-bée et dit :
« Moi je le vois vers 17h30 ou je me lève très tôt pour le voir se lever.
- J’ai compris ton histoire mélancolique. Il n’y a rien de mieux que de voir les couchers de soleil. C’est la douceur, affirma le Petit Prince. »
Puis ils partirent en tapis volant, sur la planète du Petit Prince qui ne quittait plus le crayon d’Antoine.

Valentin N.

  • La rencontre avec Jean, l’éléphant

La prochaine planète était bien plus grande que les autres. Elle était habitée par un éléphant. Il n’y avait qu’un petit point d’eau et qu’un éléphant allongé.
« Bonjour ! Je m’appelle Petit Prince et vous ? dit le petit Prince.
- Bonjour et bienvenue sur ma planète, je m’appelle Jean l’éléphant, répondit l’éléphant.
- Que faites-vous, Jean l’éléphant ? demanda le Petit Prince.
- Je ne fais rien, ma planète est tellement petite pour moi que je ne peux rien faire. Et vous, que faites-vous sur ma planète, dit l’éléphant.
- Je voyage de planète en planète pour découvrir le monde, mais donc vous êtes triste, demanda le Petit Prince.
- Oui, je suis triste, mon seul jeu est de prendre de l’eau avec ma trompe et de l’asperger sur moi, répondit l’éléphant.
- Mais comment faites-vous pour manger s’il n’y a pas de végétation sur votre planète et qu’elle est si petite pour vous ? interrogea le Petit Prince.
- Quelquefois, mes voisins viennent me donner des fruits et légumes pour me nourrir, expliqua Jean.
- Comme ils sont gentils au lieu de tout garder pour eux-mêmes, déclara le Petit Prince.
- Oui, on appelle ça : la générosité. C’est la qualité d’une personne qui donne beaucoup plus de choses que ce que l’on donne d’habitude, révéla l’éléphant.
- Donc je peux être généreux ? demanda le Petit Prince.
- Oui si tu veux, dit l’éléphant.
- Désolé Jean, mais je dois partir, je voudrais découvrir de nouvelles planètes, expliqua le Petit Prince. »
Le Petit Prince donna son écharpe préférée à Jean qui lui dit :
« Tu as maintenant compris ce que c’est d’être généreux.
- Au revoir Jean, déclara le Petit Prince heureux.
- Au revoir, répéta Jean. »
Le Petit Prince continua son chemin pendant que Jean resta sur sa planète.

Chloé W.


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