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Train de la mémoire 2012

Durant quelques jours, du dimanche 11 au jeudi 15 novembre 2012, vingt cinq personnes du lycée Charles Péguy (élèves, professeurs et parents), ainsi que plus de 500 autres personnes, dont le Père Dujardin, ont participé au Train de la Mémoire.
Ce voyage fut vécu en plusieurs temps. D’abord comme chaque groupe avant le départ, nous avons préparé un exposé. Pendant les 25 heures de train aller, vers la Pologne, chaque groupe a fait son exposé et pendant les 25 heures du retour en train nous avons eu des tables rondes.

Sur place nous avons eu la visite des camps d’Auschwitz II et Auschwitz I.

Les élèves du lycée Charles Péguy ont, durant ces quelques jours, séjourné dans un monastère à proximité des deux camps.

Le but du Train de la Mémoire n’est pas de « traumatiser » des élèves, ou d’assouvir une curiosité un peu morbide attirée par les horreurs de la Shoah. Il est d’une part de faire réaliser aux adultes comme aux élèves la portée que peut avoir un acte, ou une idée, aussi folle soit elle. Et surtout, il est de remettre en mémoire les évènements de la Seconde Guerre Mondiale. Il est nécessaire de faire vivre dans nos coeurs les millions de victimes innocentes qui ont péri sur toute cette période.
Pour deux raisons. La première est appuyée par le train de la Mémoire : ces millions de victimes étaient autant d’individus à part entière, et pas seulement des chiffres. Les reconnaître, même maintenant, est nécessaire. C’est ce qu’on appelle faire un travail de mémoire. Le train de la Mémoire nous a aidé à réalisé l’ampleur de l’idée, et c’est entre autre pourquoi il fut si enrichissant d’y participer.
La seconde raison semble évidente : ne jamais reproduire cette abomination. En gardant en mémoire les personnes décédées, ou qui ont souffert lors de la Shoah, nous gardons en tête autant de raisons pour que plus jamais la haine, une haine inconcevable et irrationnelle ne reprenne le pas sur l’Homme. C’est en tout cas un voeu cher et qu’il est nécessaire de réaliser le moment venu.
En effet, même s’il semble impossible qu’une horreur pareille se reproduise de nos jours, on s’aperçoit qu’en réalité l’esprit humain est toujours aussi sensible au venin de la haine.
C’est aussi pourquoi le Train de la Mémoire a été important pour nous tous  : en étant témoins du désespoir de tout un peuple, on ne peut que se révolter contre la postérité de ce mal qui semble ancré en nous, mais qui peut être surpassé.

Ce n’est pas des lieux communs que nous a inspiré ce voyage. Juste un besoin puissant de ne plus se retrouver face à la méchanceté à l’état pur, à l’esprit parfois borné à l’extrême, de l’Homme.
D’autres sentiments et réactions se sont manifestés suite au train de la Mémoire.
D’abord, un profond sentiment de décalage, dans l’immédiate succession du voyage. Après notre retour, il fut en effet difficile de se remettre de nos émotions, car celles ci, si elles ne s’étaient pas vraiment manifestées durant le séjour, ont commencé à décanter dès l’arrivée à Paris. La proximité d’une masse de personnes qui n’avaient pas fait cette experience fut donc paradoxale, et difficile à gérer pour la plupart. D’où ce sentiment de décalage.
Ensuite, bien sûr, une certaine mélancolie, latente après le retour.
En réalité, le véritable voyage se fait après le voyage en lui même. C’est au retour que le trop-plein d’émotions décante, et que l’ampleur de l’horreur se dévoile à nos yeux.

Mais la conclusion générale reste la même : la richesse personnelle (pour ne pas reprendre le trop et mal utilisé terme « humaine ») et les réflexions que ce voyage a apportées furent si vastes que personne n’a regretté l’expérience du Train de la Mémoire, loin de là.

Marie-Bénédicte, T°L à Charles Péguy.


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