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Voyage Région Centre - Val de Loire Tale S1

Lundi 3 février
Château de CHAMBORD

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Pour débuter notre voyage, nous avons visité le château de Chambord. Ce château, construit en 1519 à la demande de François Ier, nous est apparu plus comme une œuvre d’art exceptionnelle qu’une simple résidence royale. Aujourd’hui emblème de la Renaissance française, son architecture a été influencée par l’architecture italienne de l’époque.
Le plan du château a été dessiné autour de son célèbre escalier à double révolution, situé au centre de celui-ci. Expérience à tenter : si deux individus empruntent chacun une des deux volées d’escalier, au final, ils parviendront tous les deux au sommet de l’escalier sans jamais se croiser durant la montée des marches, cette double révolution constituant ainsi l’une des grandes innovations architecturales de l’époque.
CERCIL : Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv
Le voyage s’est poursuivi avec la visite du CERCIL. Ce centre d’Etude et de Recherche sur les Camps d’Internement du Loiret se situe en plein cœur d’Orléans. Il a été inauguré en 2011 et est issu de la création d’une association de recherche datant de 1991. Ce centre se consacre à l’étude et la mémoire des trois camps d’internements en fonction lors de la seconde Guerre mondiale, situés dans le département du Loiret : Pithiviers, Beaune la Rolande et Jargeau. Les deux premiers ont servi d’annexe du camp de Drancy dans l’organisation des rafles du billet vert (mai 1941) et du Vel’d’Hiv’ (juillet 1942). En effet, les Juifs arrêtés à Paris étaient internés dans ces deux camps avant d’être envoyés vers les camps d’extermination en Pologne. Le musée abrite une des seules baraques restantes du camp de Pithiviers, exposée dans la cour d’entrée. Nous avons pu écouter et lire différents témoignages des rares survivants ayant transité par ces camps. La plupart d’entre eux parle de la séparation des mères et des enfants par les douaniers et les gendarmes français, et nous font part de leur incompréhension face à cette violence et de leurs inquiétudes face à leur devenir.
Une salle du musée a été dédiée à la mémoire des 4400 enfants internés dans les camps du Loiret et assassinés à Auschwitz. Des recherches toujours en cours sont menées pour donner une identité et une histoire à chacune de ces victimes innocentes de la barbarie nazie.
Cette salle nous a permis de réaliser l’ampleur et l’importance de ces camps d’internements dans la réalisation de la « solution finale ».
Cette visite fut émouvante et pleine de sens. Elle nous a démontré l’importance de conserver la mémoire de ces événements. Cette impression fut renforcée par notre passage à Pithiviers, le lendemain, où le camp a été entièrement rasé mais l’ancienne gare SNCF est en cours de transformation pour devenir un lieu de mémoire.
CENTRE CHARLES PEGUY
Nous avons fini la journée de visite sur les pas de celui dont notre lycée est éponyme. La visite du Centre Charles Péguy a permis de renforcer nos liens avec cette figure intellectuelle complexe aux origines modestes, élevée dans les faubourgs d’Orléans. Ses prises de position politiques visionnaires et sa défense du capitaine Dreyfus nous ont éclairés sur les raisons de sa potentielle panthéonisation. Cette redécouverte a pu être mise en parallèle avec une exposition simultanée sur l’évolution de la presse de la Belle Epoque. Elle fut aussi le théâtre de la rencontre surprise de trois générations masculines de Fleury, immortalisée avec la classe sur la photo ci-dessous

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Aquarelle réalisée par Charles Péguy, enfant, représentant sa maison du 48 Faubourg Bourgogne à Orléans.
L’établi, et un des maillets de la mère de Charles, Cécile Péguy, ainsi que la chaise d’enfant sur laquelle il observait chaque jour sa mère travailler.

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Mardi 4 février
Nançay : Station de Radioastronomie

La matinée du second jour de voyage, nous nous sommes rendus à la station de radioastronomie de Nançay. Cette station se trouve dans la forêt de Sologne, ce qui lui permet d’être relativement à l’abri des ondes radio d’origine anthropique (téléphonie mobile, radio FM,…).

Le premier instrument que nous avons vu est le grand radiotélescope décimétrique. Certaines ondes décimétriques, invisible à l’œil humain sont rendues observables grâce à cet instrument de taille impressionnante. Il est composé de 3 parties :
-  Le miroir orientable et plan de 200 m de longueur, les ondes radio s’y réfléchissent sur un grillage de mailles de 1cm.
-  Le miroir fixe et sphérique de 300 m de longueur. Il va permettre de concentrer les rayonnements.
-  L’antenne réceptrice, qui concentre les rayonnements et les transforme en signaux électriques.
Le miroir plan orientable du radiotélescope décimétrique (vu de profil)

Le miroir fixe et sphérique du radiotélescope décimétrique.
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Ensuite nous avons observé le radiohéliographe, composé de 48 antennes paraboliques orientables, organisées en forme de « T ». Ces antennes suivent en continu la course du Soleil et permettent de reconstituer par interférométrie une image dans le domaine des ondes radio de notre étoile.

Photo d’une rangée d’antennes (tournées vers le Soleil, sauf la première !)
Nous sommes ensuite passés par un champ de NenuFAR. Ces instruments sont une extension du radiotélescope européen LOFAR, un radiotélescope basses fréquences, présent dans la station.

Champ d’antennes radio du radiotélescope NenuFAR

Le dernier instrument que nous avons eu la chance de voir est le réseau décamétrique. C’est un ensemble d’antennes qui est principalement utilisé comme outil d’analyse du spectre des plasmas de la magnétosphère de Jupiter et de la couronne solaire.

Antennes du réseau décamétrique
A la sortie de la station de radioastronomie, nous avons aperçu ce drôle de panneau, qui indique la distance entre la Terre et différents astres.
En conclusion, il était très intéressant de voir les instruments dont nous avions parlé en classe. Le plus impressionnant durant cette visite a été la taille de la station et des différents instruments, et notamment du radiotélescope. Ainsi, nous avons dû marcher plusieurs minutes pour longer le miroir fixe et sphérique du radiotélescope décimétrique et en 2 heures de visite nous n’avons pas parcouru l’ensemble de la station !
L’expérience s’est donc avérée très enrichissante, notamment grâce aux explications de Monsieur Fleury. Il nous a ainsi détaillé chaque instrument de façon accessible et en faisant des liens avec le cours de physique, avec par exemple l’effet Doppler.

Chambon la Forêt : Observatoire magnétique
« La Terre est, elle-même, un grand aimant. » C’est avec cette citation que nous a accueillis Pierre-David Coïsson, l’un des 4 membres permanents de l’équipe de physiciens présents à l’Observatoire magnétique. Dans sa présentation, il nous a expliqué différents aspects du magnétisme et plus spécifiquement le champ magnétique terrestre. Au cœur de la forêt d’Orléans, à l’écart des villes pour éviter toute perturbation susceptible de fausser les relevés, l’Observatoire, comme 16 autres stations françaises dispersées partout dans le monde, s’occupe de relever les variations du champ magnétique. Ce champ varie en fonction du temps et de l’espace et il est nécessaire de l’étudier afin d’établir des cartes, utilisées notamment dans l’aviation civile. Ces relevés sont effectués grâce à différents magnétomètres dont l’évolution nous est racontée, avec l’histoire de ce lieu, de nombreuses fois déplacé.
Nous remercions vivement l’ensemble de l’équipe de l’Observatoire de Chaumont la Forêt pour son accueil et la pédagogie dont elle a su faire preuve, ainsi que nos professeurs qui nous ont permis de participer à ce voyage.


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