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Le thème principal de cette semaine sans cartable : « expression théâtrale autour des fables de Jean de La Fontaine.
Durant d’année, nous en avions apprises cinq et les enfants en avaient récité et joué, dans notre gymnase. Leur joie d’alors, m’a inspirée pour cette semaine particulière.
En trois demi-journées, on ne monte pas un spectacle. L’objectif est davantage de donner des interprétations vocales, corporelles de fables lues et comprises dans leur contexte historique. A partir de quelques clés (exercices d’échauffements collectifs) s’amuser, s’approprier un rôle et donner un caractère propre à ce personnage, lui donner vie.
Il s’agit d’appréhender l’idée qu’un même texte peut se raconter de différentes façons. J’ai limité l’aventure à la diction, le mime, la modernisation du texte, la parodie.
Le réciter en en donnant son interprétation est ce à quoi, les élèves sont le plus habitués, mais pas si facile avec les fables écrites dans un français du XVIIème siècle ! Nous gardons celles déjà mémorisées :
« Le loup et l’agneau, Le coq et le renard, La cigale et la fourmi, La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf »
Des fables ne seront que mimées. il ne s’agit pas juste d’imiter l’animal, il faut en définir le caractère, le jouer physiquement pour que le spectateur l’imagine sans peine. Ainsi le lion de la fable « Le lion et le rat » n’est pas du tout celui de « Le lion et le moucheron ».
Le lièvre et la tortue, mimée avec quelques dialogues inventés par les enfants.
Pour certaines fables, j’ai souhaité garder le sens de la morale, mais transposer le texte à notre actualité. A l’aide d’une trame, les enfants ont inventé leurs tirades.
« Le rat des villes et le rat des champs » : ce dernier rencontre des manifestants mécontents.
« La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf » : deux adolescentes confrontées aux critères de perfection physique des magazines de mode.
J’ai détourné le texte de deux fables très connues, devenues comiques. Elles requièrent des enfants d’oser l’excentricité devant un public.
« La cigale et la fourmi, Le renard et le corbeau »
Après une première matinée, d’échauffements variés et ludiques, la présentation du projet, la lecture d’une douzaine de fables, les élèves ont formé des groupes d’ateliers pour se lancer concrètement dans une fable le lendemain.
Le matin suivant, après les jeux d’échauffement, la ruche d’apprentis comédiens s’est investie pleinement dans l’écriture ou l’interprétation ou l’apprentissage de répliques. En fin de matinée déjà, quelques groupes présentaient leur premier jet. Les autres nous régalaient de leur jeu dans l’après-midi. Nous avons vraiment passé une superbe journée de créativité, de rires.
Jeudi, dernier jour pour affiner le travail de chaque fable, tenir compte des remarques constructives. Nombreux sont ceux qui ont appris leur texte pour gagner en fluidité, libérer la gestuelle. Quelques-uns ont apporté des accessoires. On sent que les encouragements, la bienveillance habituelle du groupe donnent confiance aux plus réservés.
Bravo les enfants pour ces fabuleuses fables que nous reprendrons la dernière semaine de classe.
Véronique Fantasia enseignante en CM2